vendredi 4 mai 2012

Devenir écrivain : écrire un roman en 3 étapes - Partie 2

La semaine dernière, je vous ai parlé de 5 qualités nécessaires pour devenir écrivain. Aujourd’hui, je vous propose une méthode simple pour écrire un livre en 3 étapes.

Écrire votre roman en 3 étapes


Écrivez des livres qui marquent le lecteur, qui le ravissent.
Commencer à écrire un roman MAINTENANT. Possible ?

Si vous avez toujours eu du mal à dépasser les deux lignes, voici une solution à vos problèmes. J'en use et j'en abuse. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ça marche !

Lisez attentivement ce qui suit. C'est simple, logique et pratique.

1. Avant l'écriture


La précipitation. C'est l'ERREUR à ne pas commettre !

Laissez vos idées mûrir dans votre tête. Posez-vous des questions, histoire de développer la réflexion. Pourquoi Untel veut-il voyager en Australie ? Fuit-il quelqu'un ou désire-t-il se remettre de la mort de son épouse ?

Vous pouvez aussi utiliser le principe des causes à effets. La femme de monsieur Dupont est morte ; il en devient dépressif, jusqu'à en perdre la parole. Il décide donc de mener un combat pour retrouver sa « voix ».

Sinon, la technique du grossissement pourrait vous convenir. Elle consiste à aller de l'élément le moins spécifique au plus particulier. Ou l'inverse.

De même, je vous conseille l'utilisation d'un bloc-notes pour noter toutes vos idées. Il vous servira dans les prochaines étapes.

2. Pendant l'écriture


Écrire sur ordinateur ou sur feuille ? Bien que la première alternative semble plus simple, il n'y a pas mieux, d'expérience, qu'un cahier et un bon vieux stylo. On rature ici et là, on barre ; cependant, le cheminement des idées reste limpide.

Le perfectionnisme est VOTRE plus grand ennemi. L'écriture est comme un flux. Arrêtez-vous et son intensité diminue. Il est donc primordial de ne JAMAIS revenir en arrière, en plein dedans.

Dans ce sens, l'écriture automatique reste la solution de référence.

Par ailleurs, ne vous souciez pas de la forme. Surtout, servez-vous d'un dictionnaire ou d'un manuel, avant ou après l'écriture. Mais, pas pendant l'exercice.

Je suis aussi contre les plans. Michael Connelly a dit :
« Travailler avec un plan, c'est comme travailler avec un patron, un patron qui vous dit ce que vous devez faire. Et ce patron, franchement, je m'en passe très bien. »
Si vous avez une idée, notez là sur votre bloc-notes. Attention, le but n'étant pas de ne pas se censurer !

3. Après l'écriture


Laissez reposer dans un tiroir le manuscrit de vos rêves. Ensuite, après six mois, revenez-y. De ce fait, vous aurez suffisamment de recul pour le corriger, l'améliorer, le remanier…

Ça sera dur de toucher à vos bébés. Cependant, il est nécessaire de retirer tout mot inutile, soit au moins 10 % de votre texte. Des coupes judicieuses ne peuvent être que bénéfiques pour accélérer le rythme de votre roman.

À vous de jouer


J'ai décidé de simplifier au maximum cet article. C'est pourquoi je ne le développerais pas davantage. (N'est-ce pas assez long comme ça ?)

Alors, oui, je suis d'accord, c'est le strict minimum. En tout cas, je pense, qu'avec un peu de volonté, vous êtes maintenant prêt à écrire !

Mais, si vous cherchez de plus amples informations, vous savez ce qu'il vous reste à faire. Lire les articles de ce blog.

Ma promesse ? J'ai bien dit « vous pourrez » !

Relisez pour voir. ;-)

19 commentaires:

  1. Ton « avant écriture »me fait réfléchir. Je ne m’étais jamais interroger sur la manière dont je m’y prenais. Tout ce que je sais c’est que je crée l’histoire en sa totalité, j’imagine les grands mouvements ( sans faire de plan car sinon l’écriture me lasse vite).

    Je ne suis pas convaincu qu’il faille ne pas revenir en arrière en pleine écriture, au contraire j’ai toujours considérez que lorsqu’on écrit tout d’un bloc et que l’on revient sur nos écrits plusieurs mois plus tard on a tendance a être plus déçus par un roman qui nous parait ressemblé à de la bouse de vache que si l’on revenait quotidiennement sur nos anciens chapitres alors même que l’on est entrain d’écrire notre roman. Mais bon tout ça est une question qui reste assez personnel, il faut que chacun vois comment il est le plus apte à travailler. Mais peut être que la règle d’or c’est de ne jamais, au grand jamais renoncer. Il faut toujours croire en soit et considéré que l’on peu améliorer une bouse de vache, il faut juste se poser les bonnes questions; s’interroger sur tout les détailles de l’histoire : pourquoi j’utilise la première personne ? Pourquoi un tel héro fait il ça, que se passerait il si il faisait autre chose ?
    L’écriture est un exercice complexe, il faut penser à énormément de détailles; pour bien savoir érire il faut donc s'éxercer beaucoup.

    Morpheus

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    1. Pourquoi ne JAMAIS revenir en arrière, pendant l'écriture ?

      Lorsqu'on débute un roman, on est souvent en pleine effervescence, l’enthousiasme me semble le maître-mot. Il faut écrire aussi vite que possible pour ne pas émousser la lame narrative. D'où un gain d'efficacité et de temps.

      Enfin, chacun est libre de procéder à sa manière.

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  2. J'ai du mal à comprendre cette nécessité d'ôter absolument 10% du manuscrit à la réécriture. Enlever le superflu, oui, bien sûr, mais parfois il est aussi indispensable de rajouter des éléments ici ou là qu'on aurait oublié. Difficile d'appliquer un principe chiffré quand on ne se contente pas de supprimer du texte au moment de faire les retouches.

    Ceci mis à part, je m'y retrouve pas mal dans les conseils donnés, en particulier pour ce qui est d'écrire d'une traite et de ne pas faire de plan figé dans la pierre. Sur ce point, j'ai plutôt tendance à avoir un fil directeur, poser mes idées au fur et à mesure et qui vivra verra. Ou écrira. C'est plus intuitif.

    Chouette blog en tout cas, même si je ne suis pas toujours d'accord avec ce que j'y lis (et dans un sens, heureusement).

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    1. Bonjour !

      (Désolé pour le retard !)

      En fait, ce n'est pas une nécessité, mais une estimation (nuance). Elle permet d'y voir plus clair, car ôter le superflu constitue un art délicat.

      L'objectif se résume à ne pas écorcher, atténuer la force initiale d'un texte ou l'alourdir. C'est pourquoi, je pense que, pendant le travail de relecture, on se doit maintenir un équilibre délicat. D'où la nécessité d'avoir du recul pour envisager l'ampleur de la tâche.

      Sinon, c'est vrai, recoller les morceaux manquants du puzzle (comme j'aime le dire) reste indispensable, puisque, lors de l'écriture du premier jet, on n'a pas une vision globale de notre roman. J'aurais dû insisté davantage sur ce point.

      Effectivement, je suis là pour vous donner des pistes, des conseils, vous apporter mon aide et non, vous imposer une technique particulière.

      Merci pour votre fidélité et votre sincérité !

      Cordialement,
      Paul

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  3. Bonjour,

    J'ai mis un certain temps avant de tomber sur un blog qui propose des conseils qui ne ressemblent pas à des recettes de cuisine voire de potions magiques et qui savent allier travail, rigueur et créativité. En général, les conseils que je trouve me font me demander si je suis bien faite pour écrire, notamment parce que je trouve sans arrêt des "le plan est une étape obligatoire" et autres variantes. Et, enfin, je tombe sur votre blog. Le carnet à idées, ça, ça me parle. Je n'ai jamais aimé les plans, je suis du genre fouillis, mais pourtant passionnée. Je sais que je dois travailler sur mon bordélisme, qui se situe autant au niveau de mes idées que sur mon bureau, mais en lisant plusieurs articles ici, je me suis dit que non, je ne suis (peut-être) pas un cas désespéré. Je suppose que le plan convient à certaines personnes, mais à moi, je ne crois pas.

    Quant au fait qu'il vaut mieux éviter de s'arrêter en plein élan d'écriture, je suis tout à fait d'accord. Lorsque je m'arrête, je mets du temps à reprendre, à essayer, parfois en vain, de retrouver l'état d'esprit dans lequel j'étais au début de l'écriture. Il arrive même qu'à la fin, je décide de tout recommencer, parce que je trouve que l'ensemble manque de cohérence ou de fluidité, comme si on voyait les coutures là où j'ai pris mes pauses. On ne peut bien sûr pas écrire tout un roman d'une traite, mais je pense qu'un carnet d'idées pourrait en partie y remédier. C'est un conseil simple et que j'ai déjà rencontré mais, peut-être parce que vous le semez dans plusieurs de vos articles, j'ai l'impression qu'il ne m'a jamais semblé aussi judicieux. :)

    Et je garde aussi en tête : "Le perfectionnisme est VOTRE plus grand ennemi." Chez moi, le perfectionnisme pousse à la procrastination : Ne pas faire (ou pas tout de suite, ce qui se transforme souvent en jamais), plutôt que de mal faire. C'est un sacré piège aussi.

    En tout cas, voilà enfin un blog que je peux garder dans mes favoris. Je vous souhaite une très bonne continuation et je repasserai ! (D'ailleurs, je continue ma visite).

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    1. Bonjour, Lily !

      Votre commentaire me touche sincèrement. J'ai ouvert ce blog pour aborder l'écriture sous un point de vue pratique.

      Je suis comme vous : l'auteur à avoir milles idées à la seconde (je caricature un peu). Auparavant, j'avais du mal à me retrouver dans mes notes, je comptais parfois sur ma mémoire.

      Le carnet à idées s'est révélé LA solution idéale dans mon cas. Il m'a permis de regrouper toutes mes idées de scène, de personnage et autres pensées au sein d'un lieu unique. Laissez-vous tenter !

      De même, dernièrement, j'ai sorti du tiroir un vieux manuscrit que j'avais abandonné. Force est de reconnaître qu'il m'ait été difficile de coller au ton originel. Cet exemple confirme une nouvelle fois l'importance d'écrire le premier jet sans interruption.

      Sinon, mon astuce pour vaincre le perfectionnisme consiste à ne jamais revenir ou critiquer mon travail en phase d'écriture. En fait, il s'agit plus d'un état d'esprit qu'on acquit avec la pratique.

      Voilà, je vous invite à parcourir l'ensemble du blog. Si vous avez des questions ou des remarques à partager, n'hésitez pas à rédiger un commentaire ou à me contacter.

      J'espère que vous trouverez des pistes, des conseils pertinents pour écrire un roman !

      Cordialement,
      Paul Dubois

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  4. bonjour,
    il y a quelque année j'ai vécu un moment tres douloureux,j'ai trouver dans l'écriture une façon de me libèrée et ecrit tous les jours ..deux personne on lu,et mon conseiller d'en faire un livre et j'avoue que cela ne m'étais jamais venu al'idée,les année passée j'éprouve le besoin de faire de mes écris un livre,mais voila,c'est de l'écriture automatique et je ne sait comment proceder pour mettre en page,faire des chapitres...tout conseil est le bienvenu
    Jas

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    1. Bonjour, Jas !

      Il est vrai que l'écriture peut revêtir un aspect thérapeutique. Je crois que l'évènement douloureux que vous avez vécu constitue une base puissante dans la mesure où il a trait à votre vie personnelle, vos sentiments.

      Par exemple, le décès de la mère de J.K. Rowling a eu une forte incidence sur son œuvre.

      Les chapitres constitue un découpage de présentation où l'auteur propose son rythme de lecture. Pour bien découper un roman, il faut avoir une vision globale de la chose, donc l’avoir écrit en entier !

      Je ne pense personnellement pas que les livres doivent avoir des chapitres de taille équivalente ; j’ai déjà lu des récits dans lesquelles on retrouvait des chapitres de moins de cinq pages qui marquaient une transition ou une scène que l’auteur veut vraiment mettre en avant, alors que les autres chapitres en contenaient cinq à dix fois plus !

      Pour l'instant, je vous recommande de vous concentrer davantage sur le rythme de l’histoire et non, sur la longueur des chapitres, pendant l'écriture. Alternez dialogues, moments intenses et temps plus calmes, etc.

      Voilà le plus important. Je vous rassure, le découpage en chapitres viendra naturellement, par la suite. Même chose pour la mise en page, les consignes sont simples. Si vous n'avez pas encore écrit votre livre, laissez de côté toutes ces considérations, certes, légitimes, mais pas prioritaires.

      Si vous avez une autre question, n'hésitez pas à me l’adresser !

      Cordialement,
      Paul Dubois

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  5. Bonjour,

    Bravo pour ce Blog, il est très informatif! Je vous expose donc mon défi: Je suis travailleur autonome dans les services financiers et je travaille donc très fort avec des heures variables. Comme mon travail est très cartésien, l'écriture fantastique est pour moi un exutoire nécessaire. J'ai une imagination débordante et de mettre tout cela sur papier me donne une grande satisfaction.

    Mais le "hic" est mon manque de temps. Lorsque je décide d'écrire, par exemple un weekend, je dois me remettre dedans. Relire mes notes, mes chapitres précédents, mes feuilles de personnages, etc...Tout ce temps que je perd a me remettre "à la page" me gruge une énergie et un temps fou ! Ce qui fait que je ne suis pas très productif !

    Pourtant, j'ai réussit a écrire près de 300 pages et les commentaires que je reçois sont très élogieux.
    Je veux continuer, mais je me demande si ma méthode est bonne. Avez-vous une solution ? Suis-je trop perfectionnisme a vouloir me relire pour être certain que mon personnage ne se contredit pas ou que ses cheveux sont noirs et que par oublie j'écrit maintenant qu'il a les cheveux blond ? :)

    J'écrit environ un weekend par mois....Peut-être que mon problème est là ? Trop d'espace entre chaque cession d'écriture ?

    Merci a l'avançe pour vos conseils!

    Pask

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    1. Bonjour !

      Il faut écrire le maximum possible. Ce n'est un secret pour personne ! Votre profession semble requérir un investissement permanent de votre part. Alors, comment trouver le temps pour s'exercer à l'écriture dans de telles conditions ?

      J'utilise l'expression « prendre le temps » en lieu et place de « trouver le temps ». C'est une question de point de vue. Il existe une kyrielle d'activités à pratiquer durant votre temps libre : vous ne devez en retenir que celles qui vous importent le plus, c'est un sacrifice.

      Si vous l'écriture vous tient à cœur et s'avère un choix délibéré, alors vous devez vous organiser en fonction d'elle, plutôt que le contraire. Pour ce faire, il n'existe pas de solution miracle ; revoyez vos priorités, coupez toute distraction durant votre temps libre et écrivez...

      C'est facile à dire, mais, trouver un compromis se révèle presque toujours possible. Je ne pourrais pas m'étaler sur la chose, étant donné que je manque de recul sur votre situation. En tous cas, pour pallier à ce grand espace entre chaque session d'écriture et y vous préparer à l'avance, apprenez à adopter une démarche active en travaillant votre inconscient. Par exemple, avant votre sommeil, réfléchissez à votre roman, aux situations possibles de la même façon que si vous deviez prendre une décision le lendemain...

      Sinon, une méthode ne peut être foncièrement mauvaise du moment qu'elle VOUS convient. Mais, personnellement, j'ai tendance à écrire mon premier jet le plus rapidement possible sans me relire. De toute façon, la première version d'un manuscrit n'est pas censée être parfaite. Elle est juste censée être écrite. C'est en pleine phase de réécriture que le livre final se dessinera. Comment voulez-vous améliorer une œuvre sans analyser son ensemble ?

      Les écrivains doivent souvent porter deux chapeaux : celui de l'auteur et celui de l'éditeur-correcteur. Portez-en un seul à la fois. Ça n'a pas d'importance si le premier jet est noyé de répétitions, de dialogues sonnant faux ou d'erreurs. Tout ces problèmes peuvent être résolus pendant la relecture. Terminer la première version de votre manuscrit avant de le corriger plus tard est un bon début.

      Ensuite, vous pourrez à loisir sortir une deuxième, une troisième version de votre manuscrit voire plus. Qu'en pensez-vous ?

      Bon courage !
      Paul Dubois

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  6. Je dois reconnaître que je suis un peu (beaucoup) dans le même état d'esprit que vous pour ce qui concerne l'écriture d'un roman, d'une histoire, en général. La trame est globalement fixée et le fil rouge quasiment tiré, mais lors de l'écriture, la plume (clavier) et les idées peuvent varier selon l'inspiration du moment et changer quelque peu le déroulement de la nouvelle. Je n'y vois que des avantages puisque rien n'est imposé et, effectivement, "le patron" n'a pas a donné son assentiment… Je reste "maître" de mes idées et tant mieux !

    Je suis, en revanche, d'accord avec certaines remarques publiées ici pour ce qui est du temps. Je voudrais me consacrer plus régulièrement à l'écriture quotidienne, mais la gestion de mon temps ne dépend pas uniquement de moi. Les impératifs sont dictés par le rythme de la vie privée et professionnelle. Pas toujours facile à contourner !

    Je suis, cependant, et contrairement aux "écrivains" classiques, un aficionado de l'ordinateur. Je vais nettement plus dans mon écriture et je n'ai pas à décrypter ensuite les mots jetés sur le papier. Mes modifications, mes rajouts, mes changements divers et variés sont, là aussi, plus faciles à gérer . De plus, j'écris très mal et mes doigts reconnaissent plus aisément le clavier que le stylo-plume !

    En tous cas, bravo pour l'énergie développée dans ce blog dont je resterai un fidèle lecteur.

    Bon courage et au plaisir de vous… lire !

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    1. Bonjour, Claude !

      À chacun ses méthodes, sa technique, ses manies d'écrivain. Heureusement que nous sommes tous différents.

      J'ai envie de dire : si votre routine vous convient , il n'y a aucune raison de bousculer vos petites habitudes. Sinon, il est vrai que le temps n'est pas notre meilleur ami, surtout pour les personnes qui ont un travail à côté ou une autre passion.

      Je vous souhaite en tous cas une bonne continuation et un peu plus de temps pour coucher sur le papier vos idées.

      Au plaisir de vous lire,

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  7. J’aime bien l’idée de flux, car ça m’arrive souvent. Le seul problème en général c’est que pendant, je ne trouve pas mes mots et plutôt que de m’arrêter, je note des « machin », « truc », « chnuckduck » etc. Bon bien souvent, quand je me relis, je me dit « t’écris vraiment de la merde » mais l’important c’est que l’idée et le déroulement soit posé. Le style, c’est une autre histoire, Car il n’est pas inné chez moi et c’est un exercice très difficile.

    Qu’entends-tu par plan ?
    J’écris un scénario, pour avoir les bases, qui fait quoi comment, ou on va, etc… mais après j’écris au « feeling » comme on dit. Et bien souvent ça se termine en « voulez-vous supprimer le fichier ? » « oui ». :D et parfois « Non mais pourquoi n’y as tu pas pensé plus tôt ? »

    Pour moi le stylo et le crayon… j’adore mais… le confort de son ordinateur est tellement agréable. J’ai des fichiers personnages, mes scénarios, mes tableaux excels, mes croquis fait à la tablette,… tout est mieux rangé et trié pour moi sur ordinateur. C’est le « cadre » de mon esprit.

    La précipitation… j’ai beaucoup de défaut mais pas celui la :D mes idées murissent tjs très, très longuement. Je fais des tonnes de croquis, de schémas, de début de textes, de nouvelles autour de mon idée de base pour que ça devienne clair. Je sais pas si c’est une bonne idée, mais j’aime bien écrire des petits texte indépendant sur le passé de mes personnages par exemple, des textes qui ne seront pas dans l’histoire finale mais qui me permette de moi-même mieux cerner la psychologie et l’histoire de mon monde et de mes personnages.

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  8. En fait j'ai une question sur la méthode:

    J'ai une très forte tendance à écrire dans le désordre, à commencer par la fin, puis le début, le milieu, revenir au début, etc, en fonction de ce que j'ai envie d'écrire et des idées qui me viennent... j'ai peur que... ça se ressente par la suite. Quel est votre avis à ce sujet?

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    1. Bonjour, Camille !

      Non, à ce que je sache, il n'y aucun mal à écrire par bout ou dans un ordre non linéaire. Je crois que Sylvie Germain écrivait de la même façon par fragment.

      Le plus important est que vous n'écriviez pas par contrainte, mais plus par plaisir. En résumé, du moment que cette technique marche pour vous, conservez-là.

      Cordialement,

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  9. Bonjour Paul
    Merci pour tous ces conseils qui restent concrets et laissent place à la personnalisation. J'ai particulièrement aimé le conseil : avant de résoudre le problème A de votre personnage, il faut lui créer deux problèmes supplémentaires. Implacable, je trouve, pour gagner en suspense et en rythme.
    Voilà comment j'écris : sur mon ordinateur (pour le nombre de mots et de pages), avec l'aide d'un carnet où je note conseils et citations. Je lis énormément de citations, en plus des livres et j'essaie de noter également les bons mots du cinéma et de la télévision. Alors Oui ! à Breaking Bad et pour la construction des dialogues Boardwalk Empire avec Dennis Lehane en consultant (Dennis Lehane : Shutter Island, Mystic River entre autres). J'ai fait l'exercice sur un de ses bouquins, de décortiquer des passages pour en comprendre la structure. Je crois que c'est un excellent test, même s'il faut prendre de la distance avec le style d'origine.

    En terme de recherche, je sais qu'on n'écrit que sur 1) ce que l'on sait : alors je m'essaie au polar sans fbi, sans cia, sans police et 2) sur ce dont on pourrait parler mieux que d'autres : un lieu, une époque, un groupe de personnes, une mauvaise habitude...

    Mon plus gros problème : le high-concept. Je crois qu'effectivement, même sans plan, si en 3 lignes voire une phrase on sait résumer son roman, on a tout gagné. Moi je bloque. Et au bout de 200 pages écrites, je ne sais toujours pas ce que veut mon héros. Alors je lui pose des questions, je lui invente une voix dans ma tête mais pour l'instant, il ne me donne que des intrigues secondaires. J'écris comme Camille, des petits îlots d'histoires puis je dessine des ponts.

    Mon conseil pour ceux qui ont peur de perdre le fil ou l'inspiration : ne jamais quitter son texte sans savoir ce qu'on va écrire la prochaine fois. Ne jamais clôturer sur une fin. Par exemple, le personnage est sur le point d'arriver chez son père. S'arrêter avant qu'il n'aperçoive le petit portail gris (tout peut encore arriver) ou juste au moment où il entre dans la maison de son enfance (miam, de la description et du dialogue pour la fois prochaine). Et comme aujourd'hui j'ai appris quelque chose de véritablement précieux, j'ajouterais : et s'il n'y avait pas de maison, ni de père ? Un dernier problème surprise pour la route, que j'aurais tout le loisir d'élucider pendant les heures de procras... réflexion qui précéderont la prochaine écriture.

    A bientôt.

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    1. Bonjour !

      Tout d'abord, merci. Merci d'avoir pris le temps de rédiger ce message riche en recommandations. Il est si vrai et si juste que je ne pense pas pouvoir apporter une réponse pertinente qui ne se contente pas de confirmer vos propos.

      Effectivement, il faut créer des problèmes, mais aussi les résoudre et ce, de façon satisfaisante. Je tente d'éviter au maximum les deus ex machina, un véritable fléau chez les jeunes auteurs et même les professionnels. Ils désignent l’événement inattendu et improbable qui vient régler les problèmes du protagoniste à la dernière minute que ce soit une coïncidence, un autre personnage qui sort de nulle part, etc.

      Il ne faut jamais hésiter à confronter les personnages aux conséquences de leurs actes, les laisser agir d'eux-même, quitte à les faire mourir (mis à part le personnage principal), les blesser, les montrer sous leurs travers, leurs défauts. Pour cela, il existe en dramaturgie la notion de « préparation/paiement ».

      De plus, rien ne vous empêche de parler d'un domaine que vous ne connaissez guère. Il faut simplement faire des recherches en amont. Un certain réalisateur disait qu'il fallait atteindre le niveau de l'expert ou du professionnel pour bien traiter un sujet dans un film. Je conseille de commencer par un projet moins exigent, surtout si c'est votre premier roman.

      Quant au high concept, déterminer la Tâche du personnage constitue un bon début. Mais, ne nous ne leurrons pas le high concept a plus une visée commerciale qu'autre chose. Bon nombre de bons livres s'en passent. Rien ne vous empêche de finir votre manuscrit avant de déterminer le thème principal, de réfléchir à tout ça.

      Je réfléchis aussi, avant le sommeil, sur mon intrigue du jour.

      Bonne continuation !

      Cordialement,

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  10. pourquoi écrivez vous ? Paul

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  11. bonjour , je tiens a remercier l'auteur de ce blog , pour ces conseils en or , je tiens également a rester anonyme , j'ai 14 ans , mes passions sont la lecture et l'écriture , j'ai commencer un roman fantasy , ça fait un an que je me prépare et que j'écris , j'aimerais bien recevoir des conseils de profesionnel et avoir des avis sur min livre , merci beaucoup , désolée pour les fautes d'orthographe .

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